Les Gamiriens
Les Gamiriens
Région d’origine : Belix Karzaco
Taille moyenne : 4m50
Poids moyen : 150 kg
Vitesse moyenne : 30 km/h
Durée de vie moyenne : 10 cycles
Physique : les Gamiriens ressemblent beaucoup à de grands humains, même si la similitude s’arrête à leurs 2 bras, 2 jambes et 1 tête. Leur peau est semblable à la peau humaine en beaucoup plus épaisse, mais aussi plus souple. Avec l’âge, leur peau se recouvre de roche : la nourriture des Gamiriens étant essentiellement composée de minéraux, leur peau est recouverte de plumes dont les barbules s’entremêlent pour former un alliage de kératine et de minéraux. Cet alliage apparaît à l’œil nu, comme de la pierre. Ces plumes sont le vestige des ancêtres des gamiriens qui vivaient dans les hauts cols de Belix Karzaco. A cette époque, cette espèce possédait de véritables plumes et volait. C’est seulement après les grandes éruptions et la destruction des hauts cols que les ancêtres des gamiriens se sont réfugiés dans les cavernes sous la montagne. Leurs plumes ne leur servant plus à voler après plusieurs centaines de milliers de générations, elles furent remplacées par un alliage semblable à de la roche.
Un Gamirien adulte est entièrement recouvert de pierre. C’est pour cela que les premiers humains à en avoir vu les avaient pris pour des golems de pierre, mais ce sont bien des êtres organiques qui se cachent là-dessous.
Leur réel secret vient de leur sensibilité élémentaire avec l’air qui fait que, malgré leur taille et le poids de la pierre, ils peuvent se déplacer assez rapidement. En réalité, leur corps est composé à 70% d’air, 20% de minéraux et 10% de matière organique. L’air circule dans leur corps comme le sang dans le nôtre. En revanche, cela se fait en circuit ouvert, ce qui fait qu’un Gamirien est constamment en train d’inspirer et expirer, mais cela se fait passivement. Un des gros avantages : les Gamiriens peuvent gérer la quantité d’air dans leur corps, ainsi que comment et par où l’évacuer. Cela les rend physiquement très endurants car, en réalité, ils n’ont pas de muscles moteurs puisqu’ils contrôlent leurs membres par l’air qui est à l’intérieur. Tant qu’ils peuvent penser, ils peuvent bouger. C’est aussi pour ça que la seule façon de tuer un Gamirien et de le blesser au cerveau, car s’il relâche (ne serait-ce qu’un tout petit peu) sa maîtrise de l’air, son corps devient trop lourd et il tombe.
Cependant, chez un Gamirien adulte, le cerveau (2,5 fois plus gros que celui d’un humain) est protégé par une épaisse couche de pierre doublée par une couche d’air à haute vitesse qui empêche les saignements et autres blessures du cerveau.
La meilleure arme qui a été développée pour lutter contre les Gamiriens est un canon cracheur de feu qui permet à un seul humain de venir à bout de plusieurs dizaines de Gamiriens ; alors qu’au corps à corps, une cinquantaine d’humains seraient nécessaires. Cette arme joue sur le fait que l’air qui circule dans un Gamirien est hautement dense en oxygène pour alimenter son cerveau et ses autres organes ; et comme tout le monde le sait, l’oxygène est hautement inflammable lorsqu’il est sous pression. Avec cette arme, vous mettez littéralement feu aux Gamiriens de l’intérieur. Ces armes sont interdites depuis la signature de la Cohabitation.
La pierre des gamiriens pousse indéfiniment. La plupart d’entre eux la taillent pour avoir la forme qu’ils veulent. En général, les civils la taillent au plus proche de leur peau pour être le plus léger possible et pouvoir se mouvoir facilement. Les militaires, eux, la taillent selon leurs affinités : certains possèdent de larges blocs de pierre en guise bouclier, d’autres taillent un côté de leurs bras pour en faire des lames tranchantes. Les guerriers font généralement couler des métaux en fusion sur leurs bras pour garder la forme qu’ils veulent. La brûlure que cela engendre empêche leur pierre de pousser à nouveau et permet de conserver l’intégrité de leur pierre en combat. Ce procédé était autrefois fait sous forme de rite initiatique où les jeunes guerriers devaient gravir le grand volcan Karzaco pour y récolter de la lave qu’ils mélangeaient après avec des métaux (type fer, etc..). Mais cette période est révolue. Dorénavant, ce sont les humains qui maîtrisent l’art de la forge et qui s’occupent de faire cela. Leurs méthodes sont déjà moins douloureuses, mais on constatait également qu’un tiers des gamiriens ne revenait pas de Karzaco.
Reproduction : le système de reproduction des Gamiriens est assez proche de celui des humains, malgré le fait que ce soit beaucoup plus bruyant (200 kg de cailloux qui s’entrechoquent, ça fait du bruit). Comme ils vivent dans des cavernes, cela fait également de l’écho. Ça s’entend à des kilomètres à la ronde. Pour remédier à ça sont organisées, une fois par jour, des séances de reproduction dans le noir complet dans des salles très profondes, loin du reste des habitations. N’importe qui peut avoir une relation sexuelle avec n’importe qui, ce qui, selon les « scientifiques » Gamiriens, garanti un brassage génétique suffisant. Il n’est pas interdit de se reproduire en dehors des séances de reproduction, mais il faut être discret, et pour cela, il faut creuser très loin du puits central.
Les Gamiriens ont une reproduction sexuée et pratiquent le coït. Les mâles ont un organe reproducteur comme un pénis et les femelle l’équivalent d’un vagin. C’est d’ailleurs le seul point faible de leurs armure de pierre. Les pierres au niveaux de leurs sexes sont plus ou moins mobile et permettent au sexe masculin de sortir de leur corps.
Pour les bébés, il y a une gestation d’un cycle dans le ventre de la mère dans une poche d’air à l’intérieur du corps. La gestation est assez longue mais elle ne demande pas énormément d’énergie à la femelle qui peut vivre tout à fait normalement. A la naissance, les gamiriens ont une peau recouverte d’un duvet et maîtrisent difficilement l’air – donc leur corps. Les enfants gamiriens sont tous regroupés ensemble et ce sont des groupes de gamiriennes qui s’occupent de tous les enfants de la communauté. C’est en général un grand honneur et une grande responsabilité. En général, vers l’âge de 2 cycles les gamiriens sont aptes à miner, et c’est ce que vont faire la plupart. Une autre partie entrera en école militaire et une dernière partie se spécialisera dans tout sorte de tâches civiles (tout ce qui n’est pas minier ni militaire). Ils atteignent l’âge adulte aux alentours de 2,5 cycles.
Histoire : les Gamiriens vivaient originellement dans les montagnes. Loin des forêts et des autres espèces, ils ont su bâtir de solides mines bien profondes et bien défendues. C’est pour dire : aucune espèce n’a jamais réussi à prendre une mine gamirienne. Des rapports suggèrent que certaines mines ont été pillées par des Chérivos, mais rien d’officiel. Leurs mines sont souvent construites autour d’un puits central, avec un escalier en colimaçon et des embranchements qui partent dans de multiples directions à différents niveaux.
La société Gamirienne est basée sur la richesse, ou du moins la rareté de leurs biens. Pour cela, les Gamiriens scellent, dans leur peau de roche, des pierres précieuses afin de montrer à tous les autres qu’ils sont les seuls à posséder telle ou telle pierre. Bien sûr, plus elles sont grosses et plus on en a, plus on est riche. Ces pierres sont seulement décoratives et il n’est jamais question de les décrocher. D’ailleurs, c’est presque impossible, cela reviendrait à essayer de s’enlever un tatouage (sans technologie laser bien sûr). Dans leur société, le simple fait de les posséder sur soi revient à dire que vous êtes légitime à vouloir et avoir quelque chose.
Exemple : c’est comme si vous alliez à la boulangerie et que vous montriez une liasse de billet de 20 euros et la boulangère vous donne le pain gratuitement. Mais si c’est la dernière baguette et que quelqu’un d’autre arrive avec lui une liasse de billets de 50 euros, c’est lui qui aura la baguette.
Ce principe s’applique à tout (pouvoir, bien matériel…), ce qui veut dire que si vous avez plus de pierres précieuses que le roi, vous pouvez aller le voir lui dire « c’est moi qui ait la plus grosse » et il vous laissera sa place en vous disant bravo. Le peuple Gamirien est un peuple très avare, mais il respectera toujours ses traditions et notamment ce système de droit d’acquisition directe des choses ; cela se passe toujours sans conflit. Le pire qui puisse arriver, c’est qu’un Gamirien ne croit pas l’autre et qu’on doive recompter les pierres de tout le monde. Heureusement, les Gamiriens sont forts en mathématiques, mais sont sceptiques et veulent toujours tout recompter eux-mêmes. Et comme ils veulent toujours avoir la confirmation de quelqu’un de confiance, ils appellent leurs amis pour compter avec eux, pour être sûrs qu’ils n’en ont pas oublié.
Au dernier changement de roi, le roi en place avait 6.589 pierres précieuses et son prétendant en avait 6.585. Plusieurs comptes de la part de chaque famille et plusieurs expertises (la taille et la pureté des pierres comptant aussi) ont eu lieu, ce qui a pris près d’une dizaine de jours durant lesquels toutes les affaires d’État étaient arrêtées. Au final, le prétendant avait moins de pierres, mais de meilleure qualité et a pu prendre la place du roi. Il régla différents problèmes majeurs et est désormais roi depuis plus de 7 cycles.
Les Gamiriens sont très tournés vers la tradition et ne remettent jamais en cause les décisions prises par leur roi. Si vous n’êtes pas d’accord avec le roi, rien ne vous empêche de chercher des pierres précieuses pour essayer de prendre sa place.
Il est inutile d’essayer de piller des cadavres puisque quand un Gamirien meurt, il est jeté dans Karzaco le grand volcan. Cependant, durant la Grande Guerre, les humains pillaient beaucoup les dépouilles des Gamiriens les plus riches. Ah, ces humains, aucun honneur !
Avant la Grande Guerre, les Gamiriens étaient gouvernés par un roi. En-dessous de lui se trouvaient les seigneurs qui dirigeaient chacun un puits dans une montagne différente. Les seigneurs se faisaient rarement la guerre, bien que selon les anciens Gamiriens, il n’était pas rare de voir un seigneur vouloir prendre le puits d’un autre.
Durant la guerre, les Gamiriens furent tout d’abord défensifs lors de la rencontre avec les fantyriens. Bien qu’amicaux, les fantyriens n’ont jamais été invités à rester sur le territoire gamirien. Le roi de l’époque, Obson, se méfiait en effet des étrangers. Il avait cependant raison et cela fut confirmé lorsque les premiers raids humains eurent lieu sur les petits puits extérieurs du royaume gamirien. Obson finira par mourir au combat contre les humains. Après lui, Bamba dirigera les grandes représailles contre les humains et étendit les frontières du royaume gamirien jusqu’au fleuve Marane qui coupe la Tikatardie en deux.
Les Gamiriens s’adaptèrent rapidement à la vie en forêt, et la guerre continuant à faire rage, les territoires gamiriens ne cessèrent de croître. Après de nombreuses défaites, les humains étaient désespérés et pensaient que la guerre était perdue, jusqu’au jour où les ingénieurs humains créèrent les canons de feu. Ces canons projetant de l’huile enflammée, ils furent les seules armes qui permettaient aux humains de rivaliser avec les gamiriens. Après les canons de feu, les Gamiriens furent confrontés à une plus grande menace encore : les chérivos.
Aussi forts qu’un gamirien, pouvant cracher du feu et avec une détermination sans faille, les chérivos sont de loin les adversaires les plus redoutables de tout Ilmarys. Bien qu’au départ ils se battaient surtout contre les humains, les gamiriens et les chérivos se retrouvèrent de nombreuses fois à devoir s’affronter, souvent par un manque de communication, les deux espèces ne pouvant pas se comprendre.
Vers la fin de la Guerre, les chérivos et les gamiriens furent tous touchés par la rouge-écailles, une maladie d’origine humaine qui fut transmise aux chérivos lorsque ces derniers mangèrent de la chair humaine contaminée. Ils finirent par transmettre la maladie aux gamiriens, tuant près de la moitié des gamiriens en quelques cycles. C’est pourquoi ces derniers virent leur salut lors de la proposition de paix et de Cohabitation des fantyriens. Le roi en place, Tarhin, et une grande partie du peuple gamirien en avaient assez de la guerre : ils avaient perdu trop de leurs frères et sœurs au combat ou à cause de la maladie et voulaient vivre en paix dans leurs puits.
Après la signature de la Cohabitation, une grande partie des Gamiriens qui avaient quitté Belix Karzaco allèrent à la nouvelle capitale, Narengis, et en creusant un nouveau puits dans le quartier gamirien, permirent la construction du mur d’enceintes.
Pendant la guerre avec la Nation pirate, Barnier fut attaqué par les pirates. Seule l’intervention d’agents de l’armée mixte qui se trouvaient sur place pour une mission diplomatique permit le sauvetage de la cité.
Depuis la Cohabitation, les Gamiriens circulent un peu partout sur Ilmarys et lorsqu’ils trouvent un objet qui leur semble rare et précieux, ils l’incrustent dans leur roche comme une pierre précieuse. Vous pouvez donc voir des Gamiriens avec des coquilles de somates* des Îles brunes. Ces Gamiriens auront plus d’impact dans la société que quelqu’un qui porte juste de l’or ou des diamants, parce que tous les Gamiriens trouvent de l’or et des diamants ; mais les coquillages sont beaucoup plus rares pour un Gamirien qui n’a jamais vu la mer.
*Les somates sont des escargots de mer d’environ 60 cm, très durs à tuer car leur coquille est presque indestructible et leur mucus fait d’acide ronge même les meilleures armures. C’est une espèce endémique des Îles brunes.
Religion : comme presque toutes les espèces d’Ilmarys, les Gamiriens croient en Ilmarys, Dieu de la terre. Une minorité de Gamiriens parle d’un « Gamirien originel » qui serait caché au centre de la Terre. Celui-ci serait recouvert de diamants et cela le rendrait immortel.
Militaire : les Gamiriens ont une armée très désorganisée, le roi donne les ordres et chaque guerrier les applique machinalement. Ils n’ont pas de système hiérarchique. Chaque Gamirien se bat au côté de ses frères et sœurs d’armes sans se poser de questions. L’important pour un Gamirien, c’est la survie de l’espèce. Seul le roi possède une garde rapprochée, sinon tout le monde se bat à égalité. Seuls les talents aux combats font la différence.
La morphologie des Gamiriens et leur capacité à contrôler l’air les poussent à se battre sans arme. Comme dit le proverbe Gamirien : « notre corps brille et tombe pour le roi » ou encore « je suis l’air, l’air est partout, je suis partout ». On ne compte plus le nombre d’humains qui sont mort d’asphyxie juste en s’approchant trop près d’un Gamirien parce que celui-ci aspirait tout l’oxygène à deux mètres autour de lui.
Il existe trois types de combattants, à commencer par ceux qui misent sur leurs pierres et leur résistance : ils sont souvent lourds et lents, possèdent généralement un bras taillé comme un bouclier et l’autre comme une lance ou comme une lame. Ensuite, il y a ceux qui taillent leurs pierres à ras pour pouvoir être plus légers et aérodynamiques. Eux misent plus sur la vitesse et leur maîtrise élémentaire pour se battre. Leur légèreté leur permet de propulser leurs membres rapidement. Ils ont souvent un style beaucoup plus aérien que les autres. Le dernier type de guerrier est une combinaison des deux précédents.