Les Chérivos
Les Chérivos
Région d’origine : les Monts dorés
Taille moyenne : 2m75
Poids moyen : 150 kg
Vitesse moyenne : 60 km/h
Durée de vie moyenne : 40 cycles.
Physique : les Chérivos pourraient faire penser, de loin, à l’idée qu’on a d’un centaure, à l’exception que la partie humaine du centaure serait remplacée par celle d’un reptile.
Beaucoup pensent que les Chérivos sont d’origine draconique, mais aucun lien concret n’a jamais été trouvé là-dessus.
Les Chérivos possèdent une queue préhensile. Leur corps est recouvert d’écailles allant du noir au gris, en passant par des teintes vertes foncées et rouges foncées. Plus un Chérivo est vieux, plus ses écailles sont épaisses. De plus, ils développent des écailles pointues et tranchantes de leur tête jusqu’au bout de leur queue, au cas où quelqu’un aurait la mauvaise idée de vouloir les chevaucher (d’ailleurs le terme « chevaucher » n’existe pas sur Ilmarys, puisqu’il n’y a pas de chevaux. On parle tout simplement de « monter » ou encore « panir », qui est le fait de monter sur des panis*, surtout utilisés par les humains même si les Fantyriens peuvent aussi les utiliser).
Certaines écailles de leur queue deviendront de longs piques pouvant atteindre 30 cm.
*Les panis sont des sortes de gros cerfs, au moins 4 fois plus gros, qui ne sont pas domesticables. Mais si vous nourrissez et protégez un pani, il acceptera de vous porter où vous voulez. Les panis sont des animaux assez intelligents : même si ce n’est pas oralement, ils vous font comprendre assez rapidement ce qu’ils veulent par des gestes. Il existe une guilde qui essaye de rassembler les panis qui acceptent d’être montés afin qu’il y en ait toujours à disposition de messagers, car se déplacer dans la forêt est toujours dangereux, lent et long.
Les Chérivos ont une très bonne vue et peuvent voir les centimètres sur une règle graduée à plus d’un kilomètre. Cependant, cet atout est contrebalancé par le fait qu’ils ont un temps mort de 5 minutes pour réajuster leur vision à la normale. Pendant ce temps mort, il leur est impossible de bouger ou de voir ce qui est proche d’eux.
Ainsi, lors des premiers combats contre des humains armés de canon, ils pouvaient voir le canon tirer avec précision, mais le temps qu’ils puissent bouger, ils étaient déjà morts.
Une véritable particularité des Chérivos est leur sensibilité élémentaire avec le feu : la plupart d’entre eux peuvent en cracher. Anatomiquement, le fonctionnement est assez simple : ils possèdent une poche, reliée à leur bouche, dans le bas de leur ventre. Cette poche est isolée du reste du corps par une formation d’écailles isolantes. Elle contient des silex et des minerais de fer. En contractant et en relâchant violemment leur poche, des étincelles sont créées, mettant feu à du styrène (sécrété dans des glandes entre la poche et la bouche). Une fois leur flamme créée, ils peuvent la contrôler comme bon leur semble. Les Chérivos n’utilisent cette technique qu’en cas de nécessité, car à force, ils peuvent finir par user leur couche d’écailles protectrices et se brûler de l’intérieur.
Leur sensibilité au feu leur permet aussi de ressentir la chaleur, ce qui fait que des éclaireurs Chérivos peuvent repérer, même de nuit, une armée juste à la chaleur qu’elle dégage à plusieurs centaines de mètres.
Les 6 pattes d’un Chérivo possèdent 3 doigts et se terminent par une longue griffe, à l’exception de leurs pouces opposables qui n’en possèdent pas. Leurs mains sont faites pour qu’ils puissent rentrer leurs pouces dans leurs mains et se battre avec leurs deux doigts munis de griffes. Ces griffes poussent indéfiniment, les guerriers les affûtent donc comme des lames alors que les civils les taillent pour ne pas être gênés dans leurs vie de tous les jours. Leurs pattes arrières sont faites pour le terrain rocheux et ils peuvent aisément gravir des pentes raides. Ces dernières sont aussi très pratiques en forêts, que ce soit en terrain glissant ou pour agripper des branches ou des racines.
Reproduction : les Chérivos ont une reproduction sexuée, semblable aux autres animaux.
Les femelles Chérivos ont une gestation d’environ 1,5 cycles. Durant cette gestation, leur petit va grandir. Il sortira du ventre de sa mère en sachant déjà marcher, et sera physiquement presque adulte, hormis l’absence d’écailles sur sa peau. Il va suivre environ 5 cycles d’éducation et après cela, il sera considéré comme un adulte.
Histoire : originaires des Monts dorés, les chérivos sont répartis en clans. La plupart s’accordent pour dire qu’il y a et qu’il y aura toujours 35 clans. Pas un de plus ni un de moins.
Dans leur langue, « Ché Hivos » signifie « ceux qui ont de l’honneur », littéralement « ceux honorables ». Les clans sont répartis sur les 35 hauts plateaux des Monts dorés, les vallées étant des terrains de chasse et de rencontre partagés par tous les clans. Tous les 1000 jours, les chefs de clans se réunissent pour discuter des 1000 jours passés. Ce conseil peut être convoqué par n’importe quel chef de clan en cas d’urgence. C’est souvent durant ces rencontres que des duels ont lieux pour résoudre des problèmes diplomatiques et, en cas de réel conflit, c’est là que sont proclamées les déclarations de guerre.
Comme leur nom l’indique, les chérivos portent une importance capitale à l’honneur. Si un chérivo fait quelque chose de déshonorant, il est banni de son clan et si son clan compte le garder, c’est le clan entier qui est banni des Monts dorés. Dans ces rares cas, un fils et une fille de deux clans différents sont désignés (s’il n’y a pas de volontaires) pour former un nouveau clan. De la même manière, il est impossible de créer un nouveau clan, d’où l’expression chérivos « il n’y a pas 36 clans » pour dire que quelque chose est impossible. Tous les 10 conseils, chaque clan doit apporter un et une chérivos qui seront envoyés dans un autre clan, tiré au hasard. Ce procédé permet de maintenir une mixité constante au sein des clans, de créer des liens qui, généralement, empêchent les guerres de clans et un brassage génétique plus important.
Les Chérivos sont des nomades toujours en mouvement, en fonction de leur alimentation et des ordres de leur chef.
La société Chérivos est divisée en deux catégories : les guerriers et les civils. Les guerriers vivent pour protéger les civils et les civils vivent pour s’occuper des guerriers. Les deux catégories étant assez différentes, les Chérivos savent en général très bien dans quelle catégorie ils vont aller. Dans un couple, il y a toujours un civil et un guerrier afin de développer la complémentarité et non la compétitivité au sein d’un couple.
Entre guerriers, la compétition est rude. Des compteurs de morts sont tenus à jour par des civils, et celui qui a le plus haut compte, en terme de qualité et de quantité, dirige la horde. Parce que tuer un dragon et tuer un insecte, pour un Chérivo, ça n’a pas la même valeur, contrairement aux Fantyriens chez qui une vie est une vie. Mais cela n’entraîne aucun conflit en raison du traité de Cohabitation qui protège les cultures et les différences de pensées, de telles sortes qu’un Fantyrien ne pourra jamais interdire à un Chérivos de tuer, et un Chérivo ne pourra jamais forcer un Fantyrien à tuer contre son gré.
En cas de conflit chez les guerriers, tout problème se résout par un combat à mort. Après, libre à celui qui gagne de vraiment tuer l’autre. Certains choisissent de laisser leur adversaire en vie, mais dans les vrais conflits cela reste assez rare car cela permet d’ajouter un mort à son compteur, et ce n’est jamais de trop pour un Chérivo.
Chez les civils, c’est presque aussi simple : si vous êtes en couple, c’est votre compagnon guerrier qui se bat pour vous. Si vous n’êtes pas en couple, vous devez vous battre pour vous-même.
Bien sûr, on ne déclenche pas un combat parce que quelqu’un vous a bousculé. Pour défier quelqu’un, il faut avoir une bonne raison : vol, meurtre, etc.. Achever un adversaire dans un combat que vous n’avez pas engagé vous-même est très mal vu chez les Chérivos. Cela entraînera presque automatiquement un combat derrière, entre vous et celui à qui vous aurez « volé » cette mort.
Vous l’aurez compris, l’honneur à une grande place dans la vie d’un chérivo, tout autant que la mort. D’ailleurs les deux sont très liées pour eux. Si les fantyriens respectent plus que tout la vie, les chérivos respectent autant la mort. La manière de donner la mort et de mourir est un élément clef de la tradition chez les Chérivos
Pendant des cycles et des cycles, les chérivos n’ont pas quitté les Monts dorés, à l’exception peut être de quelques clans exilés qui ont fini par mourir car ils ne connaissaient pas suffisamment la forêt et ne pouvaient retourner dans les montagnes. C’est après la destruction d’Hiblon et l’arrivée de maritos sur le territoire de chasse des chérivos que ces derniers ont commencé à se poser la question de quitter les Monts dorés. Le Conseil lança des expéditions pour savoir si la chasse pouvait être intéressante au sud. Et la réponse fut oui. Les chérivos n’ont que peu, voire pas du tout, d’adversaire à leur taille dans les Monts dorés, alors savoir que des ennemis plus honorables se trouvaient au sud leur fit prendre la décision d’étendre leurs frontières.
Les chérivos prirent grand plaisir à affronter les humains, car ils étaient assez faibles pour être battus facilement mais suffisamment nombreux et coriaces pour représenter un défi honorable pour des chérivos. Le Clan de la lune fut le plus honorable selon les chérivos durant le début de la Grande Guerre. C’est contre lui que se battu Marthoy avec ses armées. Le Clan de la lune descendit des Monts dorés jusqu’aux plaines de Lumiria, chassant humains, fantyriens et maritos : la pitié n’existe pas chez les chérivos. Ils combattirent, souvent à 1 contre 100, les armées humaines. Leur talent au combat est inégalable.
Les chérivos ne sont pas spécialement pour la guerre en soi, car la guerre engendre un climat anxiogène et c’est souvent en période de guerre qu’ont lieu les actions les plus déshonorantes. C’est pourquoi les chérivos ne cherchaient pas spécialement à exterminer les humains ou les autres espèces. Il est important pour eux de pouvoir continuer à chasser.
Après une dizaines de cycles, les chérivos furent un peu lassés par les humains et cherchèrent d’autres adversaires. Ils avaient pour coutumes de manger les humains vaincus au combat et de réduire les autres en esclavage. Grâce à cela, certains humains apprirent à communiquer avec les chérivos et, de cycles en cycles, certains chérivos eurent des humains de compagnie qui les aidaient au combat, leur préparaient à manger, etc.. Par ces humains, les chérivos apprirent qu’il y avait, au sud-ouest, des géants de pierre capable de rivaliser avec eux. C’est comme ça que plusieurs clans se lancèrent à la recherche des géants de pierre. Il se trouva que la première épidémie de rouge-écailles eut lieu en même temps, ce qui fit disparaître la moitié des clans. Seulement quelques cycles plus tard eut lieu la deuxième, qui tua près des deux tiers du reste des chérivos.
Après cela, le Conseil des chefs de clan se réunit et la décision fut prise d’un retour aux Monts dorés. Et en même temps, les fantyriens proposèrent la paix et la Cohabitation. Les chérivos, se trouvant dans une mauvaise posture, furent contraints d’accepter pour le bien et la survie de leur espèce.
Après la signature du traité, très peu de clans retournèrent dans les Monts dorés. Seuls la mort et le froid les attendaient là-haut. La plupart des civils s’installèrent à la capitale et les guerriers commencèrent ce que l’on appelle maintenant « la chasse sauvage ».
Comme les Chérivos sont toujours en chasse, pour rester en accord avec leurs traditions et les lois de la Cohabitation, ils peuvent chasser mais ne peuvent jamais exterminer une espèce, et n’ont le droit de chasser que les espèces « nuisibles ». Heureusement, ou pas, sur Ilmarys, il y a beaucoup d’espèces nuisibles. Les Chérivos remplissent donc un devoir de protection au sein de la Cohabitation. En retour, tout citoyen a pour devoir d’accueillir n’importe quel Chérivo qui débarquerait à l’improviste.
La plupart des civils Chérivos sont dans la capitale, et le reste de la horde parcourt Ilmarys sous forme de régiments de 3000 Chérivos (sauf celui du chef, qui compte l’équivalent de 4 régiments).
Religion : les Chérivos croient en Ilmarys, évidemment, mais aussi en Casselroie, un seigneur dragon très ancien, aujourd’hui disparu. Les Chérivos le considèrent un peu comme un Dieu et tuent souvent en son nom. Ils sont aussi assez superstitieux et ont un peu peur de l’eau, ce qui fait qu’ils croient plus ou moins à Brawa, Dieu de l’océan et de la mer.
Militaire : les régiments Chérivos sont divisés en compagnies de 600 Chérivos, soit 5 compagnies par régiments. En circulation sur le territoire de la Cohabitation se trouvent 100.000 régiments qui ont pour missions de protéger les populations à l’extérieur de la capitale et de réguler la population d’espèces dites « nuisibles » ou « envahissantes » telles que les tapians* et les masifures**.
*Les tapians sont de petits insectes volants, d’environ 8cm de long, rouges et noirs et dévorant les récoltes – et les fermiers au passage. Ils se déplacent sous forme de nuages noirs à plus de 20 km/h. Leurs mandibules puissantes sont recouvertes d’un acide qui décompose tout composant organique.
**Les masifures sont, à l’inverse des tapians, assez massifs, même en comparaison avec un Chérivo qui mesure quand même en moyenne 2m75. Ce sont des sortes d’ours avec des défenses qui font facilement 4m de long et vivent en groupes d’une dizaine d’individus. Les masifures sont presque considérés comme des êtres intelligents, sauf que tous ceux qui ont essayé de communiquer avec eux sont morts. Ils sont impossibles à capturer parce qu’ils préfèrent mourir plutôt que coopérer avec une autre espèce que la leur. De ce fait, même les Fantyriens sont d’accord pour la régulation de leur population, car ils tuent beaucoup trop de gens (toutes espèces confondues).
Il est vrai que les Chérivos aiment le combat, mais ils ont un honneur à toute épreuve. Par exemple, un Chérivo n’attaquera jamais un ennemi déjà engagé avec un autre Chérivo. D’ailleurs, un Chérivo préfèrera mourir que se faire aider. Les Chérivos, bien qu’invités dans toutes les maisons d’Ilmarys, ne vont jamais en profiter si cela n’est pas nécessaire. Un chérivo n’attaquera jamais quelqu’un de dos ou désarmé.
Ils ne sont pas sadiques ni assoiffés de sang. Pour eux, le style en combat est très important : il faut que les autres puissent voir que vous vous battez avec grâce et déférence. Les coups doivent toujours être « propres », dans le sens où, si vous frapper à la tête, soit vous la coupez, soit vous ne le faites pas. C’est pour cela que lorsqu’on regarde un Chérivo se battre, il laisse volontairement passer certains coups qu’il ne juge pas loyaux ou pas dignes de son niveau. Par exemple, dans l’élite des Chérivos, les seuls coups considérés comme « honorables » sont la décapitation et les coups d’estoc au coeur (ou toute autre partie sensible de l’adversaire).